Cancer du Sein :
place de l'activité physique et de la récupération

Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins. Chaque année en octobre, commence la campagne de prévention « Octobre Rose » pour sensibiliser les femmes au dépistage, récolter des fonds pour la recherche et lutter contre cette maladie qui touche 80% des femmes après 50 ans. Quelle place l’activité physique et la récupération tiennent-elles dans la prévention du cancer du sein ? 

L’activité physique est reconnue comme un élément clé dans la prévention et la gestion du cancer du sein. Il est aussi essentiel de ne pas négliger l’autre versant, la récupération. Que ce soit en prévention primaire, pendant les traitements ou dans la phase de rémission du cancer, l’équilibre entre activité physique et repos joue, autant qu’une alimentation équilibrée, un rôle fondamental pour maximiser les bienfaits sur la santé des femmes.

Voici 5 conseils nutritionnels pour prévenir et bien gérer cette maladie.



L’activité physique est reconnue comme un élément clé dans la prévention et la gestion du cancer du sein. Il est aussi essentiel de ne pas négliger l’autre versant, la récupération. Que ce soit en prévention primaire, pendant les traitements ou dans la phase de rémission du cancer, l’équilibre entre activité physique et repos joue, autant qu’une alimentation équilibrée, un rôle fondamental pour maximiser les bienfaits sur la santé des femmes.

1. L’importance du couple activité physique-récupération dans la prévention

Dans la prévention primaire du cancer du sein, l’activité physique permet de réduire les risques de développer la maladie en agissant sur les niveaux hormonaux et sur le métabolisme des graisses. Toutefois, pour éviter que l’effort physique ne devienne contre-productif, la récupération active doit être intégrée dans la routine.

Les exercices doux, tels que le yoga ou la marche, favorisent la circulation sanguine, aident à éliminer les toxines accumulées lors de l’effort, et réduisent les tensions musculaires. Cela permet non seulement de mieux gérer les effets de l’exercice, mais aussi d’éviter la fatigue excessive qui pourrait, à long terme, affecter le système immunitaire et augmenter le stress, deux facteurs de risque pour le cancer.

2. Pendant le traitement : un équilibre crucial pour mieux récupérer

Lorsqu’une femme est confrontée au cancer du sein, les traitements comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’hormonothérapie mettent le corps à rude épreuve.
À ce stade, il est recommandé d’adopter une approche prudente en matière d’activité physique. L’effort doit être dosé et équilibré avec des périodes de récupération active. Par exemple, après une séance de marche rapide ou de natation douce, des exercices de respiration profonde, des étirements ou des pratiques comme le tai-chi permettent de rétablir l’équilibre énergétique, favorisant ainsi une meilleure récupération.

Le repos complet peut parfois être nécessaire, mais la récupération active, même modérée, permet de prévenir la perte de masse musculaire et d’améliorer la tolérance aux traitements, tout en réduisant le risque de développer une fatigue chronique, qui peut être invalidante pour les patientes en cours de traitement.

3. Post-traitement : éviter la récidive grâce à une activité physique bien dosée

Après la phase active de traitement, l’activité physique devient un allié majeur pour prévenir les récidives. De nombreuses études montrent que l’exercice régulier diminue de manière significative le risque de rechute. Mais tout comme pendant la phase de traitement, l’activité doit être bien dosée pour ne pas générer de l’épuisement.
Ici encore, la récupération active devient essentielle pour améliorer l’efficacité de l’exercice, favoriser la régénération des tissus et éviter les blessures.

Une bonne récupération améliore également la gestion du stress, ce qui est crucial pour éviter les effets délétères du cortisol (l’hormone du stress) sur le corps, notamment sur le système immunitaire. Des pratiques comme la méditation ou la relaxation peuvent jouer un rôle complémentaire en apportant une détente mentale, qui est souvent aussi importante que la détente physique.

4. Exemples d’activités intégrant récupération et exercice

Pour favoriser une récupération active efficace, voici quelques exemples d’activités qui peuvent être intégrées au quotidien :

Le stretching post-exercice :

Après une marche rapide ou une séance de vélo, des étirements doux permettent de relâcher les tensions musculaires tout en favorisant une meilleure récupération.

Le yoga et le Pilates :

Ces disciplines sont à la fois des formes d’exercice et de récupération active, car elles renforcent la souplesse et aident à détendre le corps et l’esprit.

La natation :

En plus d’être un excellent exercice cardio, l’eau procure une sensation d’apesanteur, idéale pour détendre les muscles après un effort.

La marche lente et consciente :

Pratiquée après une séance d’effort plus intense, elle aide à maintenir une circulation sanguine optimale tout en permettant au corps de récupérer progressivement.

5. En prévention, une bonne alimentation est un complément de l’exercice

Il est important d’adopter une alimentation équilibrée tout au long de la vie en prévention mais aussi au cours du traitement du cancer du sein.
Le surpoids, l’alimentation déséquilibrée, la sédentarité et la consommation d’alcool ont été identifiés comme des facteurs de risque de survenue de cancer du sein, mais aussi de récidive ou de second cancer.

Veillez à conserver un poids de forme dans lequel vous vous sentez bien et que vous pouvez maintenir. Les traitements, votre statut hormonal, une sédentarité peuvent entrainer une prise de poids. Un régime restrictif inapproprié, au contraire, vous affaiblir, diminuer les effets des traitements anticancéreux et augmenter le risque de dénutrition.

Voici quelques conseils nutritionnels que vous pouvez appliquer au quotidien :

Pensez à varier votre alimentation

C’est la combinaison des aliments de haute densité nutritionnelle (apportant de l’énergie mais aussi des vitamines, minéraux, antioxydants…) qui permet de protéger le corps contre le vieillissement cellulaire et le stress oxydatif. Variez les couleurs, les formes, les modes de cuisson. Il existe 7 familles d’aliments (eau, fruits et légumes, produits céréaliers, produits laitiers, viande-œuf-poisson, graisses, produits sucrés) et chacune a un rôle spécifique pour votre organisme.

Privilégiez un apport en fibres régulier et suffisant

Cet apport est couvert grâce à la consommation régulière de fruits et légumes, de légumes secs, de féculents complets et semi-complets (pain complet, pâtes complètes …) et de fruits et graines oléagineuses (olives, amandes, noisettes, noix …). Les aliments riches en fibres sont souvent riches en eau, en vitamines et minéraux antioxydants.

Limitez les aliments riches en matières grasses

Il est conseillé de limiter les aliments riches en matières grasses qui peuvent contribuer à une prise de poids. Les aliments ultratransformés sont souvent riches en graisses et en sucre ajouté sont à éviter. Ce régime alimentaire au long court (biscuits, friandises, plats industriels, soda…) déclenche une cascade de réactions avec un emballement du processus inflammatoire nuisible à notre santé globale.
Pour la consommation de viande rouge, pensez à alterner avec des viandes blanches, produits de la mer (poissons 2 fois par semaine dont 1 poisson gras), œufs ou encore protéines d’origine végétales telles que les légumineuses.
Quant à la charcuterie, sa consommation est à limiter à 150 g par semaine en raison de sa teneur en sel, en acides gras saturés et en nitrites.

Limitez les boissons alcoolisées

L’excès de boissons alcoolisées est associé à un risque accru de cancers du sein.
Il est recommandé de ne pas consommer plus de 10 verres par semaine à « dose bar » (attention, les verres servis à la maison sont souvent de quantité bien différente !), avec un maximum de 2 verres par jour et de laisser 2 jours d’abstinence par semaine. Cependant, le risque augmente dès le premier verre. Le moins sera donc le mieux !

Un équilibre nutritionnel nécessaire pour maximiser les bénéfices

Que ce soit en prévention, pendant les traitements ou pour éviter les récidives, l’activité physique doit être associée à une récupération active adaptée ainsi qu’à une alimentation équilibrée. Cet équilibre nutritionnel permet d’en optimiser les bénéfices sur notre corps et sur notre bien-être.

Vous souhaitez en savoir plus, organiser des actions de prévention nutritionnelle sur ce thème : contactez-nous

Références

https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-11/ap_fiche_cancer.pdf
https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Facteurs-de-risque-et-de-protection/Activite-physique/Activite-physique-et-traitement-des-cancers
https://www.reseaunacre.eu/prevention-primaire/facteurs-nutritionnels/activite-physique-et-cancer
Synthèse- Impact des facteurs nutritionnels pendant et après cancer- institut national du cancer-Sept 2020. Institut National du cancer. https://www.e-cancer.fr/