Alimentation durable et réchauffement climatique :

5 conseils pour se nourrir sainement tout en prenant soin de la planète

Dans le contexte actuel de réchauffement climatique, interrogeons-nous sur la façon de nous nourrir pour préserver la planète tout en prenant soin de notre santé.
Quelle démarche citoyenne et respectueuse de l’environnement et de notre santé pouvons-nous mener à titre individuel et collectif pour bien manger ? Comment notre mode d’alimentation contribue-t-il au réchauffement climatique et comment pouvons-nous agir à l’échelle du consommateur pour équilibrer notre assiette et manger durablement ?



Voici 5 conseils pour se nourrir sainement tout en prenant soin de la planète.

1. Variez vos sources de protéines

Pour un apport en protéines équivalent, le bilan carbone des différentes sources animales varie énormément. Par exemple, une escalope de poulet (100g) a un bilan carbone 11 fois inférieur à celui d’un steak de bœuf (100g). Les modes de production de la viande, sa transformation, le transport réfrigéré, le stockage en supermarché et à la maison, le mode de cuisson interviennent dans l’impact de l’alimentation sur l’environnement. Il est donc important de varier les sources de protéines qu’elles soient animales mais aussi végétales. Pour les protéines d’origine végétale, toutes les productions agricoles ne sont pas équivalentes en termes de bilan carbone. Par exemple, une production agricole utilisant beaucoup d’engrais, consommatrice d’eau et importée génère plus d’émission de gaz à effet de serre qu’un produit local, produit en saison, hors serre.

Equilibrez votre ration protéique :

Consommez 50% de protéines animales (viande blanche et rouge, œufs, poisson, produits de la mer, produits laitiers) et 50% de protéines végétales. Les consommations recommandées en protéines animales sont :
o Maximum 500 g/semaine (= 3 à 4 portions) pour les viandes hors volaille
o 200 g/semaine (= 2 portions) pour les poissons (dont un poisson gras)
o 1 repas/jour contenant viande, volaille, poisson ou œufs suffit (une portion = 100-150 g)

Associez légumineuses et céréales :

Pour un meilleur apport protéique, l’association de légumineuses (lentilles, pois cassés, pois chiches, haricots, soja…) et de céréales est idéal. Riches en fibres, en protéines végétales, en vitamines et minéraux, les légumes secs s’associent aux céréales complètes pour apporter une combinaison d’acides aminées complémentaires pour une assiette équilibrée. Les légumineuses (lentilles, fèves, pois, etc.) associées aux céréales (riz, blé, maïs, etc.) peuvent ainsi remplacer les protéines animales (ou compenser leur diminution) avec un bilan carbone plus faible. C’est une bonne alternative à la viande et au poisson.

Variez les sources de végétaux :

Légumineuses, oléagineux (noix, noisettes, amandes…), céréales complètes (riz, blé, avoine, épeautre, maïs...), tubercules (pommes de terre, manioc, patates douces…).

2. Mangez local

Privilégiez les circuits courts

afin de limiter les transports de produits qui viennent de l’autre bout de la planète. Il faut également veiller à prendre en compte l’efficacité des transports et l’impact par kilogramme de produit et par kilomètre parcouru. Le cargo et le camion sont plus efficients que l’avion ou la voiture particulière.

Pensez à regrouper vos achats

avec d’autres personnes pour favoriser l’entraide et diminuer les transports quand cela est possible.

3. Respectez les saisons

Consommez des produits de saison à maturité et évitez les fruits et légumes qui poussent sous serre moins goûteux et davantage consommateurs d’énergie. Respecter la saisonnalité c’est :

• Des aliments plus goûteux
• Des fruits et légumes plus riches en vitamines et minéraux
• Une plus grande variété de mon alimentation
• Des économies pour le portefeuille et pour la planète (moins de chauffage, moins d’eau)
• Favoriser la biodiversité

Les saisons ne concernent pas que les végétaux : le fromage, la viande, les poissons et les fruits de mer sont également concernés.

4. Évitez le gaspillage alimentaire et limitez les emballages

Environ la moitié des aliments produits ne sont pas consommés à l’échelle du monde.

Il ne s’agit pas uniquement d’un gaspillage de nourriture, mais aussi d’un gaspillage des ressources associées à la production, la transformation et la distribution des aliments. Pour remédier au gaspillage à la maison, pensez à :

• Dresser une liste de courses avant vos achats
• Préparer vos menus à l’avance
• Achetez la juste quantité en regardant les dates de péremption
• Veillez à préserver la chaine du froid et à bien conserver vos aliments
• Cuisinez les bonnes quantités et sachez accommoder les restes

Le gaspillage c’est aussi ce qui n’est pas consommé dans l’assiette.

Au niveau des collectivités, il s’agirait également de repenser les portions proposées aux convives, de proposer le pain en bout de self et non au début…

Les emballages représentent à eux seuls 8% de la facture carbone de l’alimentation.

Pour ses produits alimentaires, un Français génère 65 kg de déchets d’emballage par an, soit 84% des déchets ménagers**. Fort heureusement, plus des deux tiers sont recyclés.

Préférez l’eau du robinet

qui limite les emballages et l’impact lié au transport et au conditionnement des boissons.

5. Préférez le fait maison aux produits transformés

Le fait maison est souvent plus goûteux et moins cher que l’achat de produits préparés riches en emballage dont la facture carbone est souvent plus élevé. Cela vous prendra plus de temps à cuisiner mais vous gagnerez en économie et en qualité nutritionnelle.

Si de surcroît, vous pouvez favoriser les transports à pied, à vélo pour une partie de vos déplacements, votre pratique régulière d’une activité physique sera également profitable à votre santé et à celle de la planète.

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Sources :

- Une alimentation plus durable en 10 questions. Faire évoluer votre assiette pour préserver l’environnement. https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/5819-une-alimentation-plus-durable-en-10-questions.html
- Timothy Gore. EXTREME CARBON INEQUALITY Why the Paris climate deal must put the poorest, lowest emitting and most vulnerable people first. Oxfam International. https://policy-practice.oxfam.org/resources/ extreme-carbon-inequality-why-the-paris-climate-deal-must-put-the-poorest-lowes-582545/ (2015).
- Alimentation et environnement, champs d’actions pour les professionnels. ADEME ; https://experimentationsurbaines.ademe.fr/blog/ressource/alimentation-et-environnement-champs-dactions-pour-les-professionnels/
- https://www.inrae.fr/alimentation-sante-globale/proteines-vegetales